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    Giuseppe Penone : « L’émerveillement est à la base de la création »

    15/08/2019
    Fils et petits-fils d’agriculteurs, le sculpteur Giuseppe Penone a fait de la nature son sujet et son matériau de prédilection. Il revient avec Arnaud Laporte sur son parcours, dans une masterclasse enregistrée en public du Centre Pompidou dans le cadre du festival IMAGINE.
    Giuseppe Penone revient sur son œuvre et ses choix artistiques, sa manière de travailler, ses outils, son rapport à la nature.
    Il revient sur son premier émerveillement pour la nature, les saisons. Pour lui, « l’émerveillement est une première condition pour une œuvre. Il faut trouver l’émerveillement dans la matière ».
    Et sa découverte du Japon en 1970 qui l’a profondément marqué. Il visite beaucoup de temples, notamment à Kyoto.

    « J’ai ramassé une pierre dans le fleuve et j’ai refait la pierre. Ce n’est pas une copie de la pierre, mais une copie de l’action du fleuve. »

    Son émotion est la même pour les grains de sable, faits par le vent, la croissance des arbres. Il utilise des matériaux très simples, comme les ciseaux, le verre pour polir, des matériaux traditionnels. Il évoque ensuite la spécificité de la sculpture.

    « Il faut se déplacer, tourner autour d’une sculpture. Cela demande du temps. C’est quelque chose qui reste. J’utilise des matériaux hors du temps. C’est un langage pour communiquer avec les autres personnes, une action basée sur l’émerveillement, le plaisir sensuel de la matière. »

    Il parle de l’importance du dessin et de l’écriture. A la question de savoir comment savoir quand une œuvre est terminée, il répond :

    « C’est quand l’œuvre prend vie. Il faut s’arrêter. On peut sinon détruire la sensation de vitalité… Il faut suivre la matière. C’est une conception qui se retrouve dans différentes cultures, notamment la culture orientale, ce refus et cette peur de violenter la matière. »

    Il revient également sur son exposition dans les jardins du Château de Versailles en 2013. Son travail est conceptuel, mais c’est aussi un travail physique. Son inspiration peut venir de gestes très quotidiens. Par exemple, des hommes qui balayent les rues de Paris. « ils ont des gestes très forts, c’est comme une danse ».
    Il évoque aussi ses préoccupations environnementales :

    « On parle de la nature comme si c’était quelque chose de détaché de nous. C’est aussi notre intérêt égoïste de préserver la nature. On en parlait déjà dans les années 1960-1970. Maintenant c’est une urgence. Ma parole a un intérêt dans ce que j’ai fait. Je préfère faire mon propre travail et peut-être aider en cela d’autres qui mènent des actions politiques. »

    Pour lui, la condition d’une œuvre se trouve dans une double exigence : « la nécessité » et « l’honnêteté » de l’artiste par rapport à lui-même.

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  • Collectif,  Livre

    Livre – Le silence des émotions – Clinique psychanalytique des états vides d’affect

    Le silence des émotions – Clinique psychanalytique des états vides d’affect
    Catherine Chabert, Solange Carton, Maurice Corcos
    Daniel Widlöcher (Préfacier)
    Date de parution 09/10/2013
    Editeur Dunod
    Collection Inconscient et culture
    ISBN 978-2-10-060018-2 EAN 9782100600182
    Format Grand Format
    Présentation Broché
    Nb. de pages 257 pages
    Poids 0.43 Kg
    Dimensions 15,5 cm × 24,0 cm × 1,5 cm


    Résumé
    « Comment reprendre une étude psychopathologique des sentiments, soit en se fondant sur des états (émotions) soit sur des moments de la vie psychique (affects) ? Et comment répondre à la demande d’une pratique clinique tout autant sollicitée aujourd’hui qu’hier, sinon plus, par le « mal-être » qui occupe tant de patients ? Pour relever ce défi les auteurs de cet ouvrage ont habilement choisi une voie qui leur a permis de contourner les obstacles en se penchant non sur la vie émotionnelle en général, mais sur son négatif ; non sur les affects mais sur leur absence, ou sur leur répression.
    […] Un mot sur la structure de l’ouvrage. Il s’agit moins de trois parties distinctes traitant de trois thèmes distincts que de trois monographies qui chacune à sa manière reprend l’ensemble de la question en prenant appui sur une pathologie particulière. Chaque auteur peut ainsi allier une réflexion générale à son expérience personnelle, celle de la pathologie dépressive pour Solange Carton, celle des états-limites pour Catherine Chabert et celle de l’alexithymie pour Maurice Corcos.
    Mais au bout du compte c’est à un véritable débat que les trois auteurs nous invitent. Aux passions collectives qui nous entourent ne sommes-nous pas dans la clinique de l’individuel confrontés à ce silence des affects et à ses conséquences néfastes ? » Daniel Widlöcher.


    À propos des auteurs
    Solange Carton est professeur de psychologie clinique et psychopathologie à l’université Montpellier III Paul Valéry, psychanalyste. Catherine Chabert est professeur de psychologie clinique et de psychopathologie à l’université Paris Descartes, psychanalyste, membre de l’Association Psychanalytique de France. Maurice Corcos est professeur de psychiatrie infanto-juvénile à l’université Paris Descartes, chef du service de psychiatrie de l’adolescent et de l’adulte jeune à l’Institut Mutualiste Montsouris, psychanalyste.

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